Tourner la page.

Publié le par Miu

Tourner la page. Arrêter, stopper.

Ce blog, l'écriture, les rêves et les larmes.

Arrêter. Ne plus y arriver, chercher, essayer de garder la tête hors de l'eau alors que l'on a envie de se laisser submerger.

Peut-on vivre, sans les mots? Peut-on vivre sans écrire? Non. Non!

Mais j'ai l'impression de ne pas y arriver. Le temps vas trop vite, le vent souffle trop fort, les oiseaux chantent trop doucement. Les mots chuchotent trop faiblement, refusent de franchir l'encre, refusent toujours de passer mes lèvres. Les mots se bloquent quelque part entre mon cœur et mon âme.

Mon cœur qui bat follement comme les ailes d'un oiseau qui s'envole dans le ciel d'azur alors que j'écris ces lignes. Mon âme qui était plus libre que jamais alors que j'écrivais.

Est-ce que je dois laisser les mots partir? Partir. Abandonner. Est-ce les mots qui me quittent ou bien moi qui les abandonne?

J'aimerais retrouver cette liberté en haut du cèdre, carnet à la main, contemplant le soleil jouant à travers les branches hérissées d'aiguilles, alors qu'un oiseau déploie ses ailes au dessus de moi pour prendre son envol.

J'aimerais m'envoler moi aussi.

Je ne sais plus ce que je veux faire, je ne sais plus qui je suis. J'essaie juste de me raccrocher à tout ce que je peux, aux quelques bribes de phrases qui s'élancent en boucle dans ma tête.

Se raccrocher au désir de vouloir s'accrocher, encore. Les mots reviennent, toujours. C'est ce que je pensais aussi. Mais s'ils ne reviennent pas?

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne veux pas tourner la page, je ne veux pas oublier. je veux écrire.

Alors pourquoi est-ce que je n'y arrive pas?

J'ai mal. J'ai peur aussi. Peur de ne pas pourvoir continuer. A avancer, à écrire.

J'ai peur. J'essaie d'être courageuse. Je ne le suis pas.

Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents.

La Horde du Contrevent - Alain Damasio

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